Initié par le président du Conseil régional Victorin LUREL et la Région Guadeloupe accompagnés par le Comité International des Peuples Noirs (CIPN), le Mémorial ACTe a pour ambition originelle de créer un lieu dédié à la mémoire collective de l’esclavage et de la traite, ouvert sur le monde contemporain. En plus d’être directement celle des Guadeloupéens et des habitants de la Caraïbe, l’histoire de l’esclavage et de la traite négrière concerne toute l’Humanité. Offrir un lieu de mémoire et de recherche, c’est, en plus de fédérer toutes les composantes de la population autour d’un passé commun, s’engager à poser la question de la liberté, de toutes les libertés et du vivre ensemble.
En 2014, les ONG estimaient que 36 millions de personnes étaient asservies dans des conditions assimilables à l’esclavage, prouvant ainsi que les problématiques et réflexions menées par le Mémorial ACTe sont d’une incontestable actualité.
Le président du Conseil régional, Victorin Lurel, a donné sens au contenu du Mémorial avec l’aide d’un comité scientifique et culturel : « Nous ne sommes pas dans un musée des beaux-arts ou de société, mais bien dans un projet de lieu aux multiples activités, aux multiples approches, aux multiples ambitions, dont la vocation première est bien de “mieux vivre ensemble”. »
Le conseil scientifique est composé de :
Le conseil scientifique est associé au comité de pilotage qui se compose d’une partie des historiens déjà cités, ainsi que de :
Le conseil scientifique a défini la base et les orientations du contenu des thèmes historiques intégrés au développement du projet, tandis que le comité de pilotage l’oriente socialement, politiquement et économiquement.
Le Mémorial ACTe devait décrire non seulement les terribles réalités subies par les victimes de l’esclavage mais également s’ouvrir sur l’avenir : faire de l’acte du souvenir, la fabrication d’une société nouvelle.
Le nom de Mémorial ACTe est né de cette volonté, à l’instar de beaucoup de courants anglo-saxons associant la résistance à l’acte. Une mémoire en action, comme l’a été la résistance des Africains durant la période esclavagiste, comme l’est la construction d’une culture créole toujours en mouvement. Il s’agissait bien de réaliser non seulement un “monument” qui marquerait l’histoire architecturale de la Guadeloupe et de la Caraïbe, mais aussi de proposer une multitude d’offres culturelles parmi lesquelles, une grande exposition permanente associant pédagogie et nouvelles technologies, des expositions temporaires des événements et spectacles, une animation spécifique à destination des publics scolaires et des jeunes. Et cela dans un esprit :
La présence des artistes a été déterminée par leur capacité à transcender les concepts, c’est-à-dire, à aller au-delà d’une représentation littérale. Le choix des artistes a été réalisé par les commissaires Simon Njami, Claire Tancons, et Jean-François Manicom, personnalités référentes du monde de l’art.
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