Le MACTe, institution culturelle dédiée à l’histoire, au patrimoine et à la mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de ses abolitions, a été inauguré le 10 mai 2015. Ce projet a été initié par la Région Guadeloupe dès 2004, suite à une volonté profondément ancrée dans la société guadeloupéenne depuis plus de trente ans. La question d’un site national dédié à cette
histoire est par ailleurs une revendication récurrente depuis la première Journée nationale du souvenir de la traite négrière, de l’esclavage et de ses abolitions, le 10 mai 2006. Le MACTe catalyse de multiples énergies, réflexions et travaux d’acteurs culturels, scientifiques, intellectuels et politiques, il est l’aboutissement de ce travail, fruit d’efforts conjoints aux
niveaux local et national.

En constante évolution, le MACTe est devenu un Établissement Public de Coopération Culturelle le 1er août 2019. Il est entré dans une seconde phase de son histoire, celle de la consolidation de ses publics, de l’ancrage dans la société guadeloupéenne et de l’affirmation de son rôle de service public du patrimoine et de la mémoire.
L’ambition est de répondre à l’exigence des Guadeloupéens vis-à-vis du MACTe, et de leur permettre de se réapproprier cet outil culturel d’envergure qui nous est envié à l’international et place la Guadeloupe sur la carte du monde des musées.
Au moment où le Conseil International des Musées (ICOM) développe une réflexion sur la définition du musée du XXIème siècle, le MACTe apporte une réponse innovante, spécifique aux pratiques culturelles de son territoire et s’engage dans des voies restées inexplorées.

Le Forum européen des Musées a reconnu en 2017 ce potentiel en devenir en décernant au MACTe le prix du Conseil de l’Europe. Ce n’est pas un achèvement qui a été récompensé, mais une volonté, un potentiel, une perspective.